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L’Allemagne et la Finlande lâcheront-elles le FESF dans son élan ?

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Ce sont les 30 et 31 mars que doit se tenir la réunion des ministres des Finances de l’Union monétaire à Copenhague. Lors de celle-ci devra être tranchée la question de l’accroissement du bouclier financier de l’Union : le FESF. Or l’Allemagne et la Finlande sont sceptiques sur la nécessité d’une telle opération, les marchés s’étant calmés depuis peu. Le doute de ces deux pays, et plus globalement de ceux auréolés du « triple A » est-il dangereux ?

L’économie américaine semble sur la voie de la rémission et la crise économique européenne semble trouver un point final avec la sortie des économies européennes de la récession et l’accord trouvé sur la dette grecque. Pourtant la situation reste très fragile et l’accalmie des marchés n’est qu’apparente alors que le fameux prix du baril, dont dépendent encore beaucoup la croissance des pays industrialisés, flambe. De plus, les économies des pays émergents souffrent désormais du ralentissement de celles des pays industrialisés et les conséquences sont mondiales. Ainsi, la situation de l’économie mondiale repose encore sur les épaules de l’Europe : un défaut et une crise plus violente que celle de 2008 éclatera. C’est dans ce contexte tendu qu’il faut prendre la décision suivante : continuer à renforcer le bouclier financier européen pour définitivement asseoir la crédibilité du continent auprès des acteurs économiques, ou attribuer l’argent de la faible croissance afin d’éviter de retomber en récession ?

 

Le FMI a lui les idées claires : il n’aidera pas l’Union tant que cette dernière n’aura pas fait le consensus pour continuer d’alimenter le FESF. Le but est de s’assurer que des pays comme l’Espagne ou l’Italie seront protégés. Mais des doutes subsistent : « Nous sommes un peu sceptiques concernant la taille que devrait avoir le Fonds de secours », a déclaré le Premier ministre finlandais Jyrki Katainen en marge d’une réunion informelle de responsables européens organisée par le gouvernement finlandais à Sarriselkä (en Laponie). Il a aussi exprimé des inquiétudes sur le fait qu’un  bouclier trop élevé pourrait saper la confiance des investisseurs envers les pays « triple A » qui soutiennent ceux en difficulté.

 

Le problème est que le FMI tient sa réunion de printemps mi-avril et attend que l’Union s’avance pour seulement ensuite l’épauler. La Banque centrale et la Commission sont aussi de cet avis et la BCE s’est exprimée en ce sens par la voix de l’un de ses dirigeants allemand Jörg Asmussen.

 

A partir de là, trois options avancées par la Commission : la première, optimiste, consiste à additionner la capacité totale du fond d’urgence, le FESF (400 milliards d’euros), avec celle du fonds permanent qui sera activé en juillet (le MES) de 500 milliards d’euros pour atteindre 940 milliards d’euros. La deuxième est de rester aux 500 milliards du MES. La troisième serait de cumuler le MES avec ce qui est déjà attribué par le FESF (192 milliards d’euros) ou ce qui n’a pas été prêté par le FESF (250 milliards d’euros) pour atteindre environ 700 milliards d’euros.

 

C’est la troisième hypothèse qui est la plus probable avec à la clé plus de stabilité pour l’économie européenne qui a bien besoin de calme, elle et l’économie mondiale.

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